Prenez Gérald Darmanin, l’ex ministre de l’Intérieur, toujours le premier à aboyer pour la » fermeté » et la » tolérance zéro « . Mais dès que ça touche ses copains, il change de ton. Le voilà qui prend la défense d’une Marien Le Pen et des ripoux d’extrême droite, poursuivie pour détournement de fonds publics, et plaide presque pour sa clémence. On croirait rêver ! Darmanin, qui parle en permanence de l’ordre et de la justice, prêt à faire une exception pour ses copains ? Mais bien sûr que oui ! Pour eux, tout s’adoucit, tout s’excuse, tout se » comprend « . Pourtant, pour la populace, c’est direct au tribunal, pas de passe-droit, pas de compromis.

Et tiens, regardons François Fillon, ce bon vieil ex-Premier ministre, qui, des années après son scandale d’emplois fictifs, daigne enfin rembourser 700 000 euros à l’Assemblée. Une goutte d’eau pour lui, un petit geste symbolique, après des années à profiter en douce. Mais ne vous y trompez pas : c’est juste de la poudre aux yeux pour qu’on oublie les magouilles et qu’il puisse repartir tranquille. Pendant ce temps, le peuple, lui, n’a jamais de seconde chance, jamais de clémence. Ils paient pour leurs erreurs, cash, tout de suite et sans discussion, la prison ferme pour un yaourt comme pendant les émeutes.
Ce qu’ils nous montrent là, c’est que la » justice » n’est qu’un outil pour garder le contrôle sur nous, pour qu’on reste bien à notre place. Les puissants, eux, se protègent entre eux, échangent des services, des coups de pouce, des amnisties. Et pour eux, la loi est un simple accessoire. Tout ce discours sur la rigueur, l’ordre, et la loi, c’est juste bon pour le peuple, pour nous faire marcher droit, pendant qu’ils naviguent à vue dans les zones grises, s’entraident et se couvrent.
Le pire, c’est qu’on voudrait encore nous faire croire que ce système peut être juste, alors qu’il est fait pour protéger les nantis et nous piétiner. Non, la vraie justice, elle n’est pas dans leurs tribunaux ni dans leurs assemblées. Elle se trouve dans les grèves, dans la solidarité de ceux d’en bas. Seuls ceux qui luttent ensemble peuvent espérer renverser cette comédie de la » justice « . Pour un monde où la justice n’est pas qu’un mot, il est temps de faire comprendre qu’on n’est pas dupes et qu’on ne restera pas silencieux.