L’évasion spectaculaire de l’Eure, qui a coûté la vie à trois matons, a plongé le milieu carcéral dans une crise profonde. La réponse des matons ? Une répression brutale et inhumaine. À la maison d’arrêt de Perpignan, les détenus subissent un blocus total : plus de douches, de parloirs, de promenades, ni même de livraisons de cantine. Les poubelles s’entassent dans les cellules, créant un environnement insalubre et dangereux.
La répression sans limites des matons
Un témoignage poignant d’un détenu expose cette réalité alarmante : « Ça fait deux jours que les matons bloquent la prison dans son intégralité. Aucun mouvement. Aucune douche, aucun parloir, aucune promenade. Aucune livraison de cantine. Même le courrier que l’on veut poster nous est refusé. Les poubelles s’entassent dans les cellules car ils ne viennent pas les sortir. Le mot du chef ‘nous sommes en guerre contre vous’. J’ai peur, nous avons tous peur, nous ne comprenons pas ces punitions collectives, bien que nous compatissions avec l’événement horrible qui s’est passé dans l’Eure. Aidez-nous s’il vous plaît. Je ne sais vers qui me tourner. J’ai tout essayé. »
Ce cri du cœur révèle une situation intolérable et indigne d’une société prétendument respectueuse des droits humains. Les prisonniers sont non seulement privés de leurs droits fondamentaux, mais aussi soumis à des conditions de vie dégradantes sans aucun lien avec les événements tragiques survenus ailleurs.
La punition collective, arme de la tyrannie
L’indignation face à cette répression collective est justifiée. Les prisonniers de la maison d’arrêt de Perpignan n’ont aucune responsabilité dans l’évasion et la mort des matons dans l’Eure. Pourtant, ils subissent des représailles sévères, comme s’ils étaient coupables par association. Cette logique de punition collective est une abomination, contraire aux principes fondamentaux de justice et d’humanité.
Les matons, en deuil, se permettent de traiter les détenus avec une cruauté inacceptable. Refuser l’accès aux douches, aux parloirs, aux promenades et aux cantines, c’est condamner les détenus à une détérioration physique et mentale inévitable. L’accumulation des déchets dans les cellules, en raison du refus de les évacuer, pose également des risques sanitaires graves.
Cette affaire révèle un système carcéral où la vengeance et la répression priment sur la justice et l’humanité. Les matons utilisent la tragédie pour justifier des mesures punitives draconiennes, exacerbant la souffrance des détenus. Les prisons françaises, déjà marquées par des conditions de détention souvent déplorables, deviennent des zones de non-droit où l’abus de pouvoir est roi.
Et pierre par pierre, et mur par mur, détruisons les centres de rétention!