1,5°C : le thermomètre explose, les décideurs roupillent

C’est fait. On y est. En 2024, le thermomètre mondial franchit pour la première fois la barre symbolique des 1,5°C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle.

Ce seuil, vendu comme la limite à ne pas dépasser par l’accord de Paris, est devenu un fait, une réalité palpable. Merci Copernicus pour l’info : on grille, et pas qu’un peu. Mais qu’on se rassure, hein, les politiques vont sûrement prendre ça au sérieux. Ou pas.

Des chiffres qui font froid dans le dos (ou chaud sur la peau)

1,5°C, c’est pas juste un chiffre balancé comme ça pour effrayer. C’est la température au-delà de laquelle les catastrophes climatiques deviennent encore plus violentes, encore plus fréquentes. À 1,5°C, on parle déjà de milliards de vies affectées. À 2°C, c’est carrément l’apocalypse : montée des eaux qui grignote des territoires entiers, canicules qui tuent à la chaîne, cyclones qui se déchaînent, glaciers qui fondent à vitesse grand V, et biodiversité qui s’effondre.

Prenons un exemple concret : les récifs coralliens, ces joyaux des océans qui abritent 25% des espèces marines. Avec 1,5°C de réchauffement, on pourrait en perdre jusqu’à 90%. À 2°C, ce chiffre grimpe à 99%. Alors, imaginez un peu l’état des océans quand cette biodiversité cruciale disparaît. Autre exemple : les petits États insulaires. Déjà qu’à 1,5°C, ils sont menacés par des inondations massives, des migrations forcées et des pertes économiques colossales. À 2°C, c’est la débandade totale.

Et puis, il y a ces fameux  » points de bascule « . Vous savez, ces seuils critiques où un écosystème s’effondre de façon irréversible. Le pergélisol, par exemple, contient des milliards de tonnes de méthane, un gaz à effet de serre ultra-puissant. Si la température augmente un peu trop, ce méthane est relâché dans l’atmosphère, amplifiant encore le réchauffement. Même topo pour les calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique, dont la fonte massive pourrait provoquer une montée des eaux sur des siècles, voire des millénaires.

Les dirigeants ? Priorité a l’économie

Face à ce tableau digne d’un film catastrophe, que font nos décideurs ? Pas grand-chose, voire rien. Ils s’indignent un coup pour la photo, puis retournent à leurs petites batailles politiciennes. Et pendant qu’ils jonglent entre intérêts économiques et ambitions électorales, la planète brûle.

Trump, lui, se prépare à réintégrer la Maison-Blanche avec son discours préféré :  » Le réchauffement climatique, c’est un canular.  » Une déclaration digne d’un mauvais sketch, mais qui reflète bien l’état d’esprit général. Chez nous, on n’est guère mieux lotis. Entre des dirigeants qui tergiversent et des industries polluantes qui continuent leur business as usual, on avance droit dans le mur.

Chaque dixième de degré compte

Les climatologues le répètent sans cesse : chaque dixième de degré compte. Chaque fraction de réchauffement évitée, c’est un peu moins de catastrophes, un peu moins de vies bouleversées. Mais pour ça, il faudrait agir, et vite. Arrêter de subventionner les énergies fossiles, investir massivement dans les renouvelables, changer nos modèles agricoles, et, surtout, arrêter de faire des promesses qu’on ne tient jamais.

Heureusement, tout le monde n’est pas aussi amorphe. Partout dans le monde, des citoyens, des collectifs se mobilisent pour alerter, pour agir. Des marches pour le climat aux actions directes contre les multinationales polluantes, la société civile fait ce qu’elle peut pour combler le vide laissé par les gouvernements.

Mais soyons clairs : ce n’est pas aux individus seuls de porter ce fardeau. Ce sont les puissants, les décideurs, les multinationales qui doivent bouger. Et vite.

Un appel à se réveiller

1,5°C, c’est pas une limite symbolique, c’est un cri d’alarme. Le climat nous hurle qu’il est temps de se réveiller, de passer à l’action, de tout changer. On ne peut plus se permettre d’attendre, de procrastiner. Parce qu’à ce rythme, le seuil des 2°C sera atteint plus tôt qu’on ne le pense.

Alors, agissons. Pas demain, pas dans dix ans. Maintenant. Parce que, franchement, si on continue à faire les autruches, il n’y aura plus grand-chose à sauver.

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