Equalis est une association dont le but est de créer et de gérer des logements social. Elle bénéficie à ce titre de subventions publiques pour mener à bien son projet.
Un rapport de la Direction départementale de l’emploi du travail et des solidarités (DDETS) de 2022 semble indiquer que les rémunérations de certain•es directeur•ices atteignent parfois des montants exorbitants, supérieurs à 100 000 euros annuels. La rémunération du directeur général (DG) a carrément été de 203 000 euros en 2020.
Le tout sans compter les rémunérations hors cadre ou encore les avantages en nature. Le DG aurait par exemple touché une indemnité de logement EN PLUS de bénéficier d’un logement de fonction, et aurait également disposé d’une voiture de fonction.
Or, comme le rappelle Anticor, “le budget de l’association émane de subventions publiques, de sorte que ces faits, s’ils sont avérés, sont susceptibles de revêtir la qualification de détournement de fonds publics.”
Comme si cela ne suffisait pas, il se trouve que des responsables d’entreprises mandatées pour la sous-traitance de certaines tâches seraient des proches des directeurs en poste dans l’association. Anticor a donc décidé de porter plainte contre cette association pour les motifs de prise illégale d’intérêts, et détournements de fonds publics.
L’enrichissement personnel de certain•es par le biais de détournements de fonds publics, au sein même d’une association, voilà vraiment l’une des facettes les plus dégueulasses du système corrompu dans lequel nous vivons. Car cet enrichissement se fait directement sur le dos de nombreuses personnes precarisées, souvent en attente d’un logement décent pour vivre.
Nous soutenons pleinement la plainte d’Anticor, qui apparaît totalement justifiée au vu des faits présentés.