Barnier I : Un gouvernement de bras cassés et de fossoyeurs sociaux pour une droite dure sans scrupules

Michel Barnier a accouché de son gouvernement, et le résultat est un cocktail toxique de vieux briscards réactionnaires et de technocrates sans âme.

On retrouve des figures de la droite la plus dure, toutes prêtes à dynamiter les acquis sociaux et à mener une politique de casse méthodique. Entre Bruno Retailleau à l’Intérieur et Didier Migaud à la Justice, c’est une véritable brochette de conservateurs qui s’installe aux commandes pour renforcer l’austérité et taper sur les libertés. Passons en revue cette galerie de personnages sortis tout droit du musée des horreurs politiques.

Didier Migaud, garde des Sceaux, ministre de la Justice : le comptable sans pitié.

On commence fort avec Didier Migaud, 72 ans, un vétéran du dogme de l’austérité budgétaire. Ce type est obsédé par la réduction des dépenses publiques, quitte à faire la peau aux chômeurs et aux retraités. En tant que président de la Cour des comptes, il n’a cessé de réclamer des coupes dans les allocations chômage et les aides sociales. Son passage à la tête de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) n’a été qu’une formalité pour rappeler les politiques à l’ordre sans vraiment secouer le cocotier de la corruption. Aujourd’hui, il débarque à la Justice pour  » apaiser les relations avec les magistrats « . En réalité, on sait tous qu’il est là pour faire avaler des couleuvres au monde judiciaire et tailler dans le budget de la Justice, sous couvert de pseudo-transparence.

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur : le gardien du temple réactionnaire

L’arrivée de Bruno Retailleau à l’Intérieur, c’est comme mettre le loup dans la bergerie. Ancien bras droit de Philippe de Villiers, fan de Fillon et pourfendeur du  » wokisme  » et de l’ » immigration de masse « , Retailleau n’a jamais caché son ambition de  » réécrire  » la loi Taubira et de mener une croisade contre les droits LGBT. Il est le symbole même de la droite rance et revancharde, prêt à tout pour imposer ses obsessions rétrogrades. Ce type a passé sa vie à hurler contre le mariage pour tous, la PMA, et tout ce qui ressemble de près ou de loin à un progrès social. Le voilà à Beauvau, prêt à durcir le ton sur l’immigration et la sécurité, pour le plus grand bonheur des conservateurs les plus réactionnaires.

Anne Genetet, ministre de l’Éducation nationale : la parachutée sans légitimité

Nommer Anne Genetet à l’Éducation nationale, c’est un peu comme nommer un boucher chef d’orchestre. Députée des Français de l’étranger, elle n’a aucune expérience en matière éducative et a passé son temps à taper sur LR, critiquant leur refus de coopération. Elle doit ce poste à un coup de pouce de Gabriel Attal, l’ancien ministre de l’Éducation, qui a plaidé en sa faveur. Genetet devra rassurer un monde enseignant en colère après une valse de ministres incompétents, mais ne soyons pas dupes : elle est là pour continuer la casse de l’école publique.

Antoine Armand, ministre de l’Économie : le golden boy sans scrupules.

À 33 ans, Antoine Armand débarque à Bercy pour veiller sur les finances. Normalien, énarque, et macroniste de la première heure, il est l’archétype du technocrate hors-sol. Ce jeune loup de la finance s’est fait connaître pour ses passages sur les plateaux de télé, notamment chez Cyril Hanouna, où il défend bec et ongles la libéralisation à tout-va. Autant dire que pour lui, la casse des services publics, c’est du business as usual.

Geneviève Darrieussecq, ministre de la Santé : la récidiviste du désastre sanitaire.

On la connaît, Geneviève Darrieussecq. Médecin de formation, elle en est à son quatrième passage dans un gouvernement Macron. Entre son rôle de ministre déléguée aux personnes handicapées et celui de ministre des anciens combattants, elle a surtout brillé par son inefficacité. Cette fois-ci, elle arrive à la Santé, un secteur en ruines où elle va devoir gérer l’héritage de décennies de coupes budgétaires. Avec elle, on peut s’attendre à ce que la crise sanitaire continue de s’aggraver, faute de moyens et de volonté politique.

Paul Christophe, ministre des Solidarités : le liquidateur social Président de la commission des affaires sociales,

Paul Christophe a défendu des lois qui fragilisent les plus vulnérables. Proche d’Édouard Philippe et membre du groupe Horizons, il est l’architecte de la loi  » plein emploi « , un projet qui masque mal sa volonté de faire des économies sur le dos des chômeurs. Son arrivée aux Solidarités annonce de nouvelles coupes sombres dans les prestations sociales, sous couvert de  » rationalisation « .

Valérie Létard, ministre du Logement : la spécialiste de l’inaction.

Cette ancienne vice-présidente du Sénat, connue pour son immobilisme, hérite du dossier explosif du logement. Son retour en politique, après avoir annoncé sa retraite, est un signe que les choses ne vont pas changer de sitôt. Face à la crise du logement, elle se contentera sans doute de gérer les affaires courantes, sans réelle ambition de s’attaquer aux problèmes de fond.

Annie Genevard, ministre de l’Agriculture : la réactionnaire à l’ancienne Ancienne proche de François Fillon,

Annie Genevard est une figure bien connue de la droite conservatrice. Opposée à la PMA, hostile aux drapeaux étrangers et aux  » danses venues d’ailleurs « , elle n’a jamais caché son aversion pour tout ce qui n’entre pas dans sa vision étriquée de la France. À l’Agriculture, elle continuera sans doute de défendre une vision passéiste et rétrograde, tout en jouant la carte du conservatisme culturel.

Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail : la VRP des multinationales.

Fidèle d’Emmanuel Macron, Astrid Panosyan-Bouvet a gravi les échelons du monde de la finance avant de se retrouver au ministère du Travail. Son parcours dans les grandes entreprises comme Groupama et Unibail en fait la parfaite représentante des intérêts des multinationales. Sa nomination annonce de nouvelles réformes en faveur des employeurs, au détriment des travailleurs.

Gil Avérous, ministre des Sports : l’illustre inconnu.

Maire de Châteauroux et président de l’association Villes de France, Gil Avérous arrive aux Sports sans aucune expérience notable dans ce domaine. Chargé de gérer l’après-Jeux Olympiques, il risque de naviguer à vue, sans véritable vision pour le sport français.

Patrick Hetzel, ministre de l’Enseignement supérieur : le gardien de la régression.

Patrick Hetzel, c’est le gars qui a pondu la fameuse loi LRU, celle qui a mis les universités à genoux. Proche de Wauquiez, il arrive à l’Enseignement supérieur avec un passif qui a déjà laissé des traces profondes. On peut s’attendre à ce qu’il continue sur cette lancée, enfonçant un peu plus le clou dans la politique d’austérité et de régression.

François-Noël Buffet, ministre des Outre-mer : le réac des colonies.

Proche de Retailleau et ancien soutien de la Manif pour tous, François-Noël Buffet arrive aux Outre-mer avec un profil de réactionnaire pur et dur. Entre son mépris pour les droits des minorités et sa vision autoritaire de la politique, il est là pour durcir le ton face aux mobilisations et pour gérer les crises avec une main de fer.

Ce gouvernement, c’est la droite la plus dure et la plus réactionnaires qui arrive au pouvoir, prête à tout pour broyer les acquis sociaux et imposer sa vision rétrograde. Barnier, entouré de cette bande de réactionnaires, n’a qu’un seul objectif : piloter la casse et étouffer toute forme de contestation. Le carnage ne fait que commencer.

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