Depuis, les Mascho Piro, peuple autochtone traqué, vivent dans une terreur permanente, harcelés par les ” hommes en orange “, ces bûcherons sans scrupules qui dévastent leur territoire. Ces assassins en veste fluo, c’est pas juste des mecs qui coupent du bois. Non, ils incarnent un système qui détruit tout sur son passage, sans se soucier des vies qu’il broie.
Les Yine, voisins des Mascho Piro, rapportent que des membres de la tribu ont tenté de prévenir : ” Les hommes en orange sont de très mauvaises personnes. ” Le message est clair, mais visiblement, les autorités s’en tamponnent. Résultat : les Mascho Piro, déjà marginalisés, se retrouvent encore plus vulnérables, forcés de quitter leurs terres ancestrales pour survivre.
Et comme si ça ne suffisait pas, l’entreprise de bûcheronnage a le culot d’attaquer en justice ceux qui osent dénoncer leurs crimes. Plutôt que d’assumer les conséquences de leur rapacité, ils préfèrent faire taire les voix qui s’élèvent. Rosa Padilha, du Conseil missionnaire indigène, explique que les Mascho Piro fuient même de l’autre côté de la frontière, au Brésil : ” C’est un peuple qui ne connaît pas la paix et qui est agité parce qu’il est toujours en fuite. “
C’est quoi, leur crime, aux Mascho Piro ? Défendre leur forêt, leur seule maison, face à des multinationales qui n’en ont rien à foutre de leurs vies ? Voilà ce que ça coûte, vouloir protéger ses terres dans un monde où les puissants pensent qu’ils peuvent tout acheter, tout détruire. Ce n’est pas seulement des arbres qu’on coupe ici, c’est des vies qu’on piétine.
Les bûcherons, c’est pas juste une bande de mecs avec des tronçonneuses. Ils sont les avant-gardes d’un capitalisme sauvage, armés de leurs machines, prêts à tout ravager pour du fric. Derrière chaque arbre abattu, il y a des histoires de familles déchirées, de villages détruits, de cultures effacées. Et à chaque plainte, chaque cri d’alerte, on envoie les avocats et les menaces. On voudrait faire passer les Mascho Piro pour des sauvages, des anachronismes dans un monde qui avance. Mais le vrai anachronisme, c’est cette économie qui rase tout, pour gratter quelques dollars de plus.
En attendant, ces peuples sont forcés de vivre dans un état d’urgence permanent, fuyant leurs terres, tentant de se faire entendre auprès d’une communauté internationale qui, soyons honnêtes, s’en bat l’œil. La seule réponse qu’ils obtiennent, ce sont des poursuites judiciaires, des menaces et toujours plus de tronçonneuses qui résonnent dans leurs forêts.