Benyamin Nétanyahou : sous pression, entre le marteau de ses détracteurs et l’enclume de ses partisans.

Benyamin Nétanyahou, se retrouve coincé entre le marteau et l’enclume après la présentation du plan de paix américain par joe biden. Le premier ministre israélien navigue en eaux troubles, balançant entre ses partisans et ses détracteurs, tous prêts à le juger sur ses moindres décisions.

Dimanche 2 juin, dans une interview au Sunday Times, Ophir Falk, conseiller en politique étrangère de Nétanyahou, a clairement exposé la position officielle du gouvernement israélien. Selon lui, le  » cessez-le-feu global  » proposé par Biden n’est pas un  » bon accord « , mais Israël se voit contraint de l’accepter pour la libération des otages. Pourtant, Falk a insisté sur des préalables presque impossibles à satisfaire : la destruction totale du Hamas et l’impossibilité d’un cessez-le-feu tant que tous les objectifs d’israël ne seront pas atteints.

Une réponse glaciale pour Biden

Le 1er juin, Nétanyahou avait déjà réagi froidement à la proposition de Biden, déclarant sur X qu’un cessez-le-feu était voué à l’échec sans l’élimination des capacités militaires et gouvernementales du hamas. Le plan américain, censé être une feuille de route vers la paix, accentue en réalité la pression sur Nétanyahou, le plaçant dans une situation intenable.

Depuis huit mois, la guerre à Gaza fait rage, avec un bilan de 36 439 morts selon le ministère de la santé à Gaza. Biden a présenté un plan en trois phases pour transformer un cessez-le-feu temporaire en une paix durable. Une proposition saluée par la plupart des pays occidentaux et arabes, mais rejetée par les alliés de Nétanyahou, comme les suprémacistes Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, qui menacent de dissoudre le gouvernement s’il accepte ce plan.

Un futur incertain

Le Hamas a accueilli positivement le discours de biden, mais exige un accord global répondant à leurs demandes. Les médiateurs, qatar, égypte et états-unis, s’efforcent maintenant de convaincre le mouvement islamiste d’accepter rapidement l’accord. Pendant ce temps, israël poursuit son offensive à rafah, malgré les appels internationaux à la cessation des hostilités.

Joe Biden, critiqué pour son soutien à Israël, joue sa crédibilité et sa réélection. Il a même évoqué une normalisation des relations entre Israël et l’Arabie Saoudite, bien que l’attaque du Hamas et la guerre contre gaza aient freiné ces tentatives. Nétanyahou profite de la vulnérabilité électorale de Biden pour poursuivre ses priorités : la continuation de la guerre et la destruction de Gaza.

Malgré tout, des milliers d’israéliens manifestent chaque semaine à Tel-Aviv, réclamant la libération des otages. Un des slogans était :  » Biden, sauve-les de Nétanyahou « . Une preuve que, même face aux pressions internes et externes, le peuple ne reste pas silencieux et continue de lutter pour la paix.

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