U Levante et le Journal de la Corse publient en 2 fois un avis anonyme donné à l’occasion de l’enquête publique sur le PLU de Zonza, petite commune du Sud de la Corse.
Très complet il décortique les enjeux de la betonisation de la Corse, et au delà du rapport entre décentralisation, démocratie locale et clientélisme.
La conclusion est implacable (et désespérante) :
« Pour quelques dizaines de propriétaires déçus par ce projet de PLU, il faut bien prendre conscience qu’il y en a quelques centaines qui ne disent rien car leurs terrains, tout aussi inconstructibles en vertu de la loi, sont classés en zone U ou AU par ce PLU. Pourquoi la mairie maintient-elle un nombre de terrains constructibles en toute illégalité, alors qu’elle s’est faite élire sur un programme politique à l’opposé ? Probablement, parce que l’exercice de la compétence d’urbanisme dans le contexte que j’ai décrit plus haut est une gageure. Reste la seconde question (Pourquoi faudrait-il la laisser faire ?) A cette question, je ne trouve aucune réponse logique, et je me réjouis que, contrairement à la Région et à l’État, il reste encore quelques acteurs motivés, notamment dans le champ de l’écologie, pour tenter de défendre nos biens communs contre les appétits individuels. Madame la commissaire enquêtrice, je crois que, dès lors que vous vous trouvez face à un projet manifestement illégal, vous avez le devoir d’en tirer les conséquences en délivrant un avis défavorable »