Bruno a commencé son one-man-show par un classique : accuser les députés de tous les maux. « En 7 jours, vous avez fait dérailler la France, » a-t-il balancé, l’air outré. Apparemment, une motion de censure et quelques amendements suffisent à ruiner un pays. Pas besoin de regarder les sept dernières années de sa gestion à Bercy, hein ?
Et pour bien appuyer son point, il a accusé les députés d’avoir choisi « le désordre, la surenchère et la fuite en avant ». Traduction : « Si les finances sont dans le rouge, c’est pas à cause de mes décisions, mais parce que vous êtes trop nuls pour me soutenir. » Même le RN lui a claqué un : « Vous pensez vraiment que le budget que VOUS avez écrit, c’est notre faute ? »
C’est pas moi, c’est vous !
Pour se donner des airs de martyr, Bruno a sorti une métaphore digne d’un conte de Noël (mal écrit) : « Je ne peux pas être à la fois le Père Fouettard et le Père Noël. » Ah bon ? Pourtant, il semble très bien savoir fouetter les Français avec des franchises médicales doublées, des boucliers tarifaires supprimés et des crédits annulés. Pour le côté Noël, en revanche, on repassera.
Et pour couronner le tout, il a osé dire que « les Français n’en peuvent plus des prélèvements. » Merci de l’info, Bruno, mais qui a mis ces prélèvements en place ? Le Père Fouettard, peut-être ?
Le procès du siècle… ou pas
Quand un député socialiste a souligné que « vous êtes bien sûr responsable de la dégradation des comptes », Bruno a contre-attaqué avec sa ligne préférée : « Je ne suis pas le seul responsable. » Forcément, quand ça sent le roussi, mieux vaut partager la faute. Il a aussi ressorti l’excuse poussiéreuse de la retraite à 60 ans et des 35 heures, parce que pourquoi pas ?
Le clou du spectacle, c’est quand il a lâché : « Vous pensez qu’on peut me griffer matin, midi et soir et me faire porter l’entière responsabilité ? Vous vous trompez d’homme. » Traduction : « Je veux bien être ministre, mais sans les critiques, merci. »
Un cirque qui tourne en boucle
Au final, Bruno Le Maire a fait ce qu’il sait faire de mieux : parler beaucoup, sans jamais répondre aux vraies questions. Il a dénoncé des « erreurs fatales » qu’il attribue à tout le monde sauf à lui-même, attaqué les députés à gauche et à droite, et tenté de détourner l’attention de ses propres échecs.
Pendant ce temps, les Français continuent de payer le prix de ses décisions « courageuses », et les nos conquête sociale disparaissent les unes après les autres. Mais rassurez-vous, Bruno a promis qu’il n’allait pas « emmerder les gens ». Pour ça, il a le train de vie de l’État qui s’en charge très bien à sa place.