Un déclin notable dans les taux de résolution des crimes et des délits interpelle sur la capacité actuelle de la police nationale à assurer sa mission première. Alors que les moyens alloués à la police augmentent, prétendument pour booster la sécurité, les statistiques dépeignent une réalité bien différente : les performances en matière de résolution des crimes sérieux ont drastiquement chuté. Les taux d’élucidation des homicides ont plongé de 81% à 69% en l’espace de six ans, tandis que les résolutions d’escroqueries ont dégringolé de 31% à 19%.
Mais que se passe-t-il donc avec la police ? Entre les interventions musclées et la protection rapprochée des VIPs, il semble que la résolution de crimes soit devenue une préoccupation secondaire. En effet la priorité c’est criminaliser et censuré les militants. Même les agressions hors du cercle familial connaissent une baisse notable de résolution, passant de 63% à 54%.