Ce fils de la terre, qui sentait le maïs et la sueur des champs, s’est dressé contre les caciques et les grands propriétaires terriens avec un seul but : rendre aux paysans ce qui leur revenait de droit. Son Plan de Ayala, véritable cri du cœur, résonne encore aujourd’hui comme un manifeste intemporel de justice et de redistribution des terres.
Mais, hélas, la révolution n’est jamais un long fleuve tranquille. Zapata, fidèle à ses convictions, a été trahi par certains anarchistes des villes, ceux qui n’avaient pas compris la pureté et la force de son engagement. Eux, ils cherchaient la pureté idéologique là où Zapata voyait la justice et la réalité des champs. Ces dissensions internes ont fragilisé son mouvement, mais jamais elles n’ont entaché la grandeur de son combat ni la flamme de son esprit rebelle.
Aujourd’hui, son héritage perdure et brûle avec une intensité renouvelée. Les années 1990 ont vu émerger des groupes révolutionnaires qui ont repris le flambeau de Zapata, luttant toujours pour la réforme agraire et la justice sociale. L’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), née dans les montagnes du Chiapas, est la preuve vivante que le rêve de Zapata est loin d’être éteint. Ces nouveaux zapatistes, ont réveillé les consciences et rappelé au monde que la lutte pour la dignité et les droits des paysans est une bataille éternelle.
Alors, en ce jour d’anniversaire, levons nos verres et nos voix en hommage à Emiliano Zapata, le véritable défenseur des opprimés, le héros indomptable de la Révolution mexicaine. Que son esprit guide encore nos combats, que sa mémoire soit notre flamme, et que son exemple continue d’inspirer ceux qui, aujourd’hui comme hier, refusent de plier sous le joug de l’injustice. Viva Zapata ! Que son cri de « Tierra y Libertad » continue de résonner à travers les âges et les générations.