La réforme en question ? Une vraie entourloupe qui menace de foutre en l’air l’accord de Nouméa de 1998, qui avait au moins donné un semblant de respect aux droits coutumiers des Kanak. Mais voilà, l’État français, toujours dans son délire colonial, préfère ignorer les Kanak et décider pour eux, comme s’ils n’existaient pas. Ce projet de loi, qui devrait ouvrir les élections à des résidents arrivés après 1998, est une tentative de diluer encore plus le poids des autochtones dans les urnes.
L’ONU n’a pas mâché ses mots. Quatre rapporteurs spéciaux dénoncent un processus électoral qui ignore complètement la consultation des Kanak. Pour eux, cette réforme ” démantèle les acquis ” et viole clairement les droits des peuples autochtones. La France, pays des ” Droits de l’Homme “, n’est même pas foutue de respecter les droits des Kanak sur leur propre terre. Une vraie honte !
Pour rappel, en mai dernier, ça a pété sévère. Des émeutes ont éclaté après que les Kanak ont vu rouge face à cette tentative de réforme qui les marginalise encore plus. Onze morts, dont deux gendarmes, c’est le bilan de cette révolte contre un État français colonial qui n’hésite pas à déployer la force pour étouffer toute contestation. Les milices de colons lourdement armées ne font qu’envenimer la situation. C’est tout simplement le retour du colonialisme brutal, version 2024.
L’ONU demande aujourd’hui l’abandon pur et simple de ce projet de loi. Mais est-ce que Macron et son gouvernement vont écouter ? Rien n’est moins sûr. En attendant, les Kanak continuent de se battre pour leurs droits et leur dignité, face à une France qui semble toujours vouloir décider à leur place. Free Kanaky !