Tous les 6 ans les chambres d’agriculture sont elues par les agriculteurs (54%), les salariés agricoles, crédit agricole, msa, cooperatives representants le reste des collèges.
Outre les aides techniques ces organismes sont un puissant levier politique en matière agricole : elles interviennent dans à peu près toutes les décisions du département, décident des installations et du train d’aides qui y sont rattachées.
Sur le terrain après un longue période sans opposition, la FNSEA est désormais concurrencée par la Confédération paysanne et la Coordination rurale.
Fin janvier 2025 les élections auront lieu.
En Corse la campagne vient de commencer avec la candidature de l’actuel president de la chambre de Haute Corse, J. Colombani, FNSEA, qui brigue la présidence de la chambre régionale qui remplacera les 2 chambres départementales.
Eleveur omnipotent de la plaine orientale, M. Colombani, comme tous ses acolytes de la Fnsea, a gagné, grâce à ses fonctions syndicales une place de choix dans les institutions agricoles. Cette place permet en retour de distribuer des coups de main à ceux qui adhérent au syndicat. C’est ainsi que partout en France, avec la complicité de l’Etat qui préfère avoir affaire avec un interlocuteur unique un peu reac, la Fnsea a mis la main sur le monde agricole.
Condamné à 9 mois fermes pour une histoire de factures douteuses pour les aides européennes, nationaliste de droite, promoteur de la collaboration agricole avec Israël, M. Colombani est également à la tête d’un projet de methanisation.
L’idée est totalement farfelue : enfermer les veaux corses pour les faire grossir en usine, alors que cette viande est exceptionnelle en Corse parce que les veaux ne voient jamais une étable. Mais l’Etat est encore mouillé dans l’affaire, c’est tellement ecolo !
Quoiqu’il en soit, “Loulou” comme on l’appelle se relance dans la bataille en étalant sa bêtise, faisant la promotion de la souveraineté alimentaire ET des filières d’exportation totalement incompatibles*.
Parce que l’agriculture corse en est là : elle doit aujourd’hui choisir entre des productions qui nourriront sa population (“produce pe campa”) et des filières capitalistes qui nourrisent quelques puissants, exportent leur production et accaparent les ressources en eau et le foncier.