HTS : Les nouveaux maîtres d’une Syrie en ruines.

Abou Mohammed al-Joulani, l’ex chef en second d’Al-Qaïda en Irak devenu chef de Hayat Tahrir al-Cham (HTS), s’est imposé comme le nouveau patron de la Syrie après la cavale de Bachar al-Assad. Mais que personne ne se fasse d’illusions : ce changement de décor, c’est juste un transfert de tyrannie. Et les exactions de HTS et de son leader en disent long sur l’avenir d’une Syrie livrée à ces nouveaux seigneurs de guerre.

Joulani, c’est pas un perdreau de l’année. Ex-Al-Qaïda, fondateur du Front al-Nosra, puis boss de HTS, le type est sur la liste des « terroristes mondiaux » depuis 2013. Les Américains ont même mis 10 millions de dollars sur sa tête. Aujourd’hui, il se pose en « rebelle révolutionnaire » devant les caméras. Mais faut pas se laisser berner : son CV, c’est des pages de massacres et de manipulations.

Un règne de terreur à Idlib

Depuis qu’ils ont pris les commandes dans le nord-ouest syrien, HTS et son chef ont instauré une dictature made in terreur. Torture, disparitions, exécutions sommaires : c’est le quotidien des habitants d’Idlib. Les opposants, les journalistes, les activistes ? Soit ils ferment leur gueule, soit ils finissent dans des cellules pourries pour y être torturé a moins qu’ils soient tous simplement exécuté. Des manifs ont éclaté contre HTS, mais la répression a été brutale. Joulani n’aime pas qu’on lui tienne tête, et il le fait savoir à coups de bastons et d’arrestations arbitraires.

Pour se donner bonne presse, HTS joue la carte du réformateur local, islamistes oui mais pas internationaliste juste nationalistes. Promis ont se contentera de tuer les nôtres, les occidentaux ont vous touchera pas… Mais les habitants d’idlib eux, savent bien à quoi s’en tenir : derrière ce vernis, c’est le même délire autoritaire qu’avant. Pas de liberté, pas de droits, juste des discours bien rodés pour amadouer ceux qui veulent y croire.

Changement de tête, même désespoir

Sous prétexte de « restaurer l’ordre » à Idlib, HTS gouverne par la terreur. Selon Human Rights Watch, le groupe se livre à des exécutions sommaires, des tortures et des disparitions forcées. Journalistes, activistes et simples citoyens subissent intimidations et détentions arbitraires. La révolte massive de juillet 2023 en dit long sur le ras-le-bol des habitants face à cette dictature. Les manifestants dénonçaient la mainmise de Joulani et les abus constants de son administration. Leur courage a été écrasé par une répression implacable, confirmant que pour HTS, toute contestation doit être étouffée dans l’œuf.

Les Syriens, eux, passent d’un cauchemar à un autre. Assad a foutu le camp, mais Joulani et HTS ont pris la relève, et pas pour le meilleur. À l’international, on fait semblant de ne rien voir, laissant HTS dicter sa loi. Et sur le terrain, les habitants paient le prix fort d’une « libération » qui ressemble davantage à un nouveau cauchemar.

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