Une audience en appel arrachée de haute lutte
Lundi 20 mai, la Haute Cour de Londres a enfin accordé à Julian Assange une audience en appel contre son extradition vers les États-Unis. L’Australien de 52 ans, fondateur de WikiLeaks, est poursuivi pour la diffusion massive de documents classifiés révélant, entre autres, les horreurs de la guerre en Irak. Ces publications, en partenariat avec plusieurs médias de renom dont Le Monde, ont exposé au grand jour des vérités que les puissants préfèrent cacher sous le tapis.
Un procès inéquitable en perspective
Les autorités américaines veulent juger Assange sous l’Espionage Act, une loi draconienne qui cible la divulgation d’informations classifiées. S’il est extradé, il risque jusqu’à 175 ans de prison. Les avocats d’Assange ont argumenté que leur client ne pourrait bénéficier du premier amendement de la Constitution américaine, celui-là même qui garantit la liberté d’expression. Mais dans cette farce judiciaire, qui se soucie vraiment de la liberté d’expression?
Les garanties américaines : du vent
Lors d’une précédente audience en février, les avocats d’Assange avaient déjà mis en avant les risques énormes pour leur client s’il était extradé. En réponse, les États-Unis avaient assuré qu’Assange n’encourrait pas la peine de mort. Quelle générosité! Mais qu’en est-il des autres droits fondamentaux? Les autorités américaines se sont contentées de vagues promesses sur le respect de la liberté d’expression, sans aucune garantie réelle.
Une famille en sursis
Stella Assange, l’épouse du lanceur d’alerte, a exprimé un soulagement teinté de scepticisme après l’annonce de la Haute Cour de Londres. « Les juges ont pris la bonne décision, mais combien de temps cela durera-t-il ? Les États-Unis doivent comprendre la situation et abandonner ce dossier maintenant. Abandonner cette attaque honteuse contre les journalistes, la presse et le public, » a-t-elle déclaré.
Un combat qui n’en finit pas
La date de l’audience en appel n’a pas encore été fixée, et pendant ce temps, Assange reste en prison, victime d’un acharnement judiciaire sans fin. Ce procès ne concerne pas seulement Assange, mais tous ceux qui croient en la liberté de la presse et en le droit du public à être informé.
Un rappel des faits
Pour ceux qui auraient besoin d’un rappel, WikiLeaks a publié à partir de 2010 des centaines de milliers de documents classifiés révélant des crimes de guerre, des violations des droits de l’homme et des actions secrètes des gouvernements. Plutôt que de remercier Assange pour avoir dévoilé ces vérités, les États-Unis préfèrent le punir.
Des garanties insuffisantes, une justice à deux vitesses
Les juges britanniques avaient demandé aux États-Unis de nouvelles assurances concernant le traitement d’Assange. En avril, les Américains ont promis qu’Assange n’encourrait pas la peine de mort, mais ont échoué à fournir des garanties suffisantes concernant le droit à la liberté d’expression. La justice américaine a simplement affirmé qu’Assange pourrait essayer de se défendre en invoquant le premier amendement, sans garantir qu’il en bénéficierait réellement.
La décision de la Haute Cour de Londres d’accorder une audience en appel est une petite victoire, mais le chemin est encore long et semé d’embûches. « Les juges ont pris la bonne décision, » a réagi Stella Assange, « en tant que famille, nous sommes soulagés, mais combien de temps cela durera? »
Le poids des mots, le choc des intérêts
Les États-Unis persistent dans leur tentative de faire taire Assange, un homme qui a osé défier les puissants en révélant leurs secrets les plus sombres. Ce procès est une attaque directe contre les journalistes et la presse libre. Il est temps que les autorités américaines abandonnent cette poursuite ridicule et injuste.
La communauté internationale doit se lever contre cette injustice. La persécution de Julian Assange est une attaque contre la liberté d’expression et le droit du public à savoir. Ne laissons pas un homme être sacrifié sur l’autel de la dissimulation et de la répression.