Au cœur de l’Italie d’aujourd’hui, sous l’ombre oppressante de Giorgia Meloni, le pouvoir brandit son glaive judiciaire contre ceux qui osent défier son récit toxique. Luciano Canfora, éminent historien, se retrouve sur le banc des accusés, victime d’une cheffe de gouvernement qui se complaît dans ses affinités avec les spectres les plus sombres du passé européen. Ce procès, prévu pour s’ouvrir à Bari, n’est pas seulement une parodie de justice; c’est un symptôme inquiétant de la gangrène qui ronge la liberté d’expression sous le régime de Meloni.
Dans un acte de censure, le gouvernement italien, sous l’emprise de cette néo-fasciste, a déclaré une guerre ouverte à l’intelligentsia du pays. Canfora, pour avoir osé peindre Meloni avec les vraies couleurs de son âme “néonazie”, est maintenant confronté à des accusations qui sentent l’intimidation et la répression.
Le silence complice de la communauté universitaire italienne, à quelques exceptions près, trahit une peur viscérale de représailles politiques. Pierre Vesperini, chercheur français, s’est lancé dans la frêle embarcation du défi, appelant à un soutien international pour défendre le droit à la critique en Italie. Mais la route est jonchée d’obstacles, et peu d’universitaires italiens sont prêts à risquer leur carrière pour signer une pétition en faveur de Canfora. Cette situation rappelle les purges intellectuelles orchestrées par d’autres régimes autoritaires, des taches sombres sur le tissu de l’histoire humaine.
La riposte de Meloni et de son parti, Fratelli d’Italia, est une démonstration flagrante de leur mépris pour la diversité intellectuelle. Leur agressivité envers les intellectuels ne se limite pas à Canfora. Donatella Di Cesare, une philosophe de renom, est également prise pour cible pour avoir critiqué ouvertement le beau-frère de Meloni, dans ce qui apparaît clairement comme une manœuvre pour réprimer et effrayer ceux qui contestent le discours gouvernemental.
L’acharnement du gouvernement contre ces intellectuels n’est pas un incident isolé mais une politique délibérée et alarmante. Roberto Saviano, écrivain et critique notoire du gouvernement, a été frappé d’une amende pour diffamation envers Meloni, illustrant une stratégie implacable visant à bâillonner toute dissidence. Il met en garde contre cette délégation du pouvoir politique au pouvoir judiciaire pour délimiter arbitrairement les frontières de l’expression libre. C’est un avertissement sombre sur les risques que cette dérive autoritaire fait peser non seulement sur les intellectuels mais sur tout les libres penseurs italiens épris de liberté.
L’Italie de Meloni, avec son cortège de procès bâillons, est en train de devenir un laboratoire européen pour un nouveau fascisme poli et judiciairement validé, où la critique devient un délit et la pensée libre un crime. Ce retour à des méthodes répressives, sous couvert de légalité, est une attaque directe contre les fondations même des liberté individuelles les plus primaires.
Il est temps pour la communauté internationale, les intellectuels et les défenseurs des droits humains de se lever et de répondre à cette menace autoritaire. Si l’Italie de l’extrême droite est autorisée à museler ses penseurs sans répercussion, quelle sera la prochaine étape ?