Le RN n’est pas l’ami des travailleurs, la preuve par ses votes

Le Rassemblement National (RN) adore se pavaner comme le défenseur des travailleurs, clamant haut et fort son soutien à la classe ouvrière. Pourtant, quand on regarde de plus près leurs votes à l’Assemblée nationale et au Parlement européen, la réalité est tout autre. En fait, ils votent régulièrement comme les partis les plus libéraux, trahissant ainsi les intérêts des salarié·es. Bien sûr, la rhétorique populiste est bien plus simple que d’agir réellement pour le bien-être des gens.

Jordan Bardella, président du RN, adore parler de  » bons salaires  » et de  » juste rémunération « . Mais surprise ! Quand il s’agit de voter, le RN montre son vrai visage. En juillet 2022, lorsque la Nupes a proposé d’augmenter le Smic à 1 500 euros nets, les députés RN ont voté contre. Pour eux, il vaut mieux laisser les travailleurs se débattre avec des salaires misérables plutôt que de risquer une  » boucle inflationniste « , un argument démystifié même par le FMI. Ah, l’économie selon le RN…

Le RN promet des textes d’urgence pour le pouvoir d’achat, mais dès qu’il s’agit d’indexer les salaires sur l’inflation, ils changent de ton. En novembre 2023, une proposition de LFI visant à réinstaurer l’indexation des salaires sur l’inflation a été rejetée par le RN. Leur excuse ? Une peur irrationnelle de la hausse des prix. Voilà qui démontre leur ignorance des mécanismes économiques ou, pire encore, leur mépris des travailleurs. Bravo les champions !

Le RN, grand ami des travailleurs ? Pas si vite. Fin 2022, ils ont soutenu une réforme pour forcer les salarié·es en CDD à accepter des CDI proposés en fin de mission, sous peine de perdre leurs droits à l’assurance-chômage. Une manœuvre qui dévoile leur véritable visage : celui d’un parti prêt à précariser encore plus les travailleurs sous prétexte de lutte contre le chômage. Le RN : toujours à l’avant-garde de la répression sociale.

Contre toute forme de politique sociale

Quand le Parlement européen a voté une directive pour assurer un salaire minimum suffisant pour un niveau de vie décent, le RN a voté contre. Bien qu’ils aiment utiliser le thème du  » dumping social « , ils refusent de soutenir des mesures concrètes pour y remédier. À la place, ils préfèrent proposer des cadeaux aux patrons sous forme d’exonérations de cotisations. Une vraie posture de défenseurs des exploiteurs plutôt que des exploités.

Jordan Bardella se pose en défenseur des femmes, mais quand vient le moment de voter sur des mesures pour l’égalité salariale, le RN s’abstient ou vote contre. Ils ne veulent pas  » conditionner les aides à des actions favorisant l’égalité hommes-femmes « . Apparemment, pour eux, la montée de l’islam est une plus grande menace pour les femmes que les inégalités salariales. La logique RN : toujours tordue, toujours hypocrite.

Le RN se montre aussi avare en propositions concrètes pour l’accès au logement. Ils ont voté contre un amendement de gauche pour geler les loyers en pleine crise inflationniste. Leur solution ? Continuer à permettre aux propriétaires d’augmenter les loyers, mais pas trop. Une mesure qui montre clairement de quel côté ils se situent : celui des propriétaires et non des locataires. Une vraie politique au service des riches, encore et toujours.

Le RN aime se présenter comme le parti du peuple, mais leurs votes montrent qu’ils défendent avant tout les intérêts des puissants. Ils parlent beaucoup de soutenir les travailleurs, mais leurs actions prouvent qu’ils préfèrent protéger les intérêts des élites économiques et maintenir les inégalités sociales. Ne vous laissez pas berner par leur discours populiste : le RN n’est pas l’ami des travailleurs. Ils sont les champions de l’hypocrisie et de la répression sociale.

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