Un groupe international de 59 scientifiques a mis à jour les indicateurs climatiques du dernier rapport du GIEC, publié en 2021. Le constat est sans appel : la situation s’aggrave de jour en jour. Les températures extrêmes en Inde, au Pakistan et au Mexique, le dôme de chaleur en Californie et les inondations meurtrières au Brésil ne sont que des exemples de ce qui nous attend. Mais qui s’en préoccupe vraiment quand on entend parler que de consommation et de croissance ?
Un record historique de surchauffe
Il est désormais évident que le monde se réchauffe plus vite que jamais, dépassant largement le rythme de +0,18 °C par décennie observé entre 1970 et 2010. Entre 2014 et 2023, le réchauffement a atteint +1,19 °C en moyenne par rapport à l’ère préindustrielle. Le réchauffement est particulièrement sévère sur les continents (+1,74 °C) par rapport aux océans (+1,19 °C).
Les émissions de gaz à effet de serre continuent de battre des records, atteignant des niveaux inédits depuis plusieurs millions d’années pour le CO2. Résultat : le déséquilibre énergétique de la Terre augmente, et la chaleur s’accumule dans les océans et les continents, réchauffant l’atmosphère et faisant fondre les calottes glaciaires.
Les aérosols, ces particules qui réfléchissent une partie des rayons du soleil et contribuent à refroidir la planète, sont en diminution. En cause : les politiques de lutte contre la pollution de l’air, qui, bien que cruciales pour la santé publique, ont l’effet pervers d’accélérer le réchauffement.
Le monde de demain : une catastrophe annoncée
Le budget carbone, ce plafond d’émissions pour maintenir l’augmentation de la température mondiale en dessous de 1,5 °C, s’amenuise à vue d’œil. Il ne reste plus que cinq ans d’émissions au rythme actuel. La situation est si désespérée que même les scientifiques les plus optimistes ont du mal à cacher leur pessimisme. Pourtant, le discours officiel reste confiant. Après tout, pourquoi s’inquiéter ? Les générations futures peuvent bien gérer ce petit problème.
La conclusion est claire : nous avons attendu trop longtemps pour agir. Même si nous atteignons la neutralité carbone et parvenons à extraire du CO2 de l’atmosphère, nous sommes voués à vivre dans un monde en dépassement. Un monde où les promesses de croissance verte et de développement durable ne seront que des mirages. Mais cela n’empêche pas notre gouvernement de continuer à faire des promesses creuses, à coups de grands discours et de plans d’action irréalistes.
Le réchauffement climatique accéléré n’est pas seulement un défi scientifique, c’est une condamnation de l’inaction politique. Pendant que nos gouvernants se gargarisent de leurs “succès” écologiques, la planète s’embrase. Il est temps de voir la réalité en face : nous sommes sur une trajectoire de collision avec notre propre extinction, et nos dirigeants ne font que nous précipiter vers l’abîme.