Les grèves : Un cauchemar pour Macron et la Bourgeoisie

On entend souvent dire que la grève est un mode d’action dépassé, une relique d’un passé révolu. Pourtant, ces dernières années, leur nombre a explosé en France. Contrairement à ce que la bourgeoisie et ses laquais néolibéraux veulent nous faire croire, la grève est loin d’être une relique. Les chiffres du ministère du travail le confirment : la grève fonctionne, et elle dérange. Et c’est tant mieux.

Depuis les années 1980, quand la gauche a vendu son âme au néolibéralisme, les intellectuels nous bassinent avec l’idée que la lutte des classes et les grèves appartiennent à une époque révolue. Les grèves, selon eux, seraient ringardes, inefficaces, réservées aux mines de Zola. Ces clichés sont ressassés à longueur d’émission télé et de tribunes dans les journaux. Ils veulent nous faire croire que le monde a changé, que le salariat est atomisé, isolé, incapable d’agir collectivement. Quelle blague !

La Grève, une méthode anachronique ? Vraiment ?

Traiter de la conflictualité au travail peut semblait ringard a certains, pourtant la réalité du capitalisme est loin d’être novatrice. Les mécanismes d’exploitation restent les mêmes, l’accumulation de richesses par la bourgeoisie n’a pas changé. Le capitalisme n’a rien de nouveau, il n’est qu’une machine à exploiter les travailleurs et les travailleuses. Et face à cette exploitation, la grève reste une méthode viable et… redoutablement efficace.

Les grèves augmentent en france et dans le monde

Les chiffres sont clairs : en 2022, 2,4 % des entreprises de 10 salarié·es ou plus ont connu un ou plusieurs arrêts de travail, une proportion en nette augmentation. Les grandes entreprises (500 salarié·es ou plus) sont particulièrement concernées : 35,4 % d’entre elles ont été touchées par des grèves en 2022. Même les petites entreprises voient une hausse significative des mouvements de grève.

Car la grève, ce vieux remède contre l’oppression capitaliste, fonctionne encore et toujours. Prenons l’exemple des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles à Paris, qui ont mené une grève de juillet 2019 à mai 2021. Elles ont arraché des revalorisations salariales de 250 à 500 euros, l’octroi d’une pause et la réduction des cadences. Ces femmes, souvent immigrées, ont dénoncé la maltraitance et les violences sexistes dont elles étaient victimes.

Ailleurs, des grèves massives permettent encore des avancées majeures. Au Bangladesh, trois semaines de grève en novembre 2023 ont permis de doubler le salaire minimum, malgré une répression intense. Aux États-Unis, pays des consultants anti-syndicats et briseurs de grève, des mouvements massifs ont obtenu des augmentations de 40 %, la réduction du temps de travail et de meilleures conditions de travail. Au Royaume-Uni, les travailleurs du rail ont obtenu des augmentations salariales significatives grâce à des grèves, malgré un gouvernement conservateur briseur de grèves.

La grève fait peur au patronat

Le patronat, lui, croit au potentiel de la grève, contrairement à certains intellectuels et politiques de gauche. Une étude du ministère du travail de 2020 montre que 62,8 % des entreprises ayant connu une grève ont mis en place des accords favorables aux salarié·es, contre seulement 12,7 % des entreprises sans conflit. En 2021, ce chiffre monte à 79 % pour les entreprises ayant connu des grèves, contre 16,6 % pour celles sans conflit. Les accords portent principalement sur les salaires et les conditions de travail.

Macron et son gouvernement tremblent face à la grève, car ils savent qu’elle fonctionne. Le frisson de peur qui agite les directions d’entreprise lorsqu’on évoque la grève est palpable. Les directions, obsédées par la productivité, savent que tout peut s’effondrer en une journée de grève. Le capitalisme repose encore et toujours sur le travail, et la grève reste un outil puissant pour les travailleurs et travailleuses.

En conclusion, la grève n’est pas un outil du passé, mais une arme redoutablement efficace contre l’exploitation capitaliste. Elle fonctionne, même dans des secteurs précaires, et permet d’obtenir des avancées significatives. Macron et les puissants le savent, et c’est pourquoi ils la craignent tant. La lutte des classes est loin d’être terminée, et la grève reste l’un des moyens les plus puissants de la mener. La grève, c’est l’arme de ceux qui n’ont rien d’autre pour se défendre, et elle marche. Voilà pourquoi ils veulent nous faire croire qu’elle est obsolète. Parce qu’elle les terrifie. Parce qu’elle nous donne du pouvoir. Parce qu’elle marche! Vive la social ! Vive la grève générale expropriatrice et révolutionnaire!

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