Macron et sa clique sont en train de mijoter un plan pour chiper les socialistes du NFP. Et franchement, ça aurait presque de la gueule s’ils n’étaient pas eux-mêmes dans un bazar innommable. Entre les rivalités internes et les piques qui volent, ça tangue à tous les étages. La défaite électorale a laissé des traces, et ça commence à se voir grave. Le président, coincé dans son coin, hésite à bouger son popotin pour nommer un Premier ministre. Faut dire que les désaccords stratégiques dans son propre camp, ça aide pas trop à choisir.
Et voilà qu’on entend François Bayrou appeler à la » lucidité « . La dissolution surprise de Macron n’a pas vraiment été un carton, et ses alliés commencent à en avoir ras-le-bol de cet attentisme qui traîne et fait tourner tout le monde en rond. Laurent Marcangeli, patron du groupe Horizons, n’a pas mâché ses mots en demandant à Macron de » se bouger « . Parce que c’est pas comme ci, on commence à battre des records de vacance du pouvoir, presque 70 ans après la IVe République ! Et à l’inverse de son prédécesseur, Gabriel Attal, qui fait à peine semblant de tenir la baraque avec des lettres-plafonds pour les ministères, histoire de sauver la face.
Pendant ce temps, du côté du MoDem, on ronge aussi son frein. Bayrou en remet une couche en dénonçant les » semaines de faux-semblants » qui filent comme une mauvaise série. Le mec nous met en garde contre le temps perdu, en mode » ça va énerver les Français « . Oh, t’inquiète François, c’est déjà fait. Les gens sont déjà au bout du rouleau. Mais attendez, c’est pas fini. La quête de Macron pour trouver son » sauveur » à Matignon semble s’éterniser, et certains commencent à imaginer que ça pourrait durer jusqu’après les Jeux paralympiques. Ben oui, pourquoi se presser, après tout ? Pendant ce temps, on reçoit les chefs de partis pour faire semblant de discuter. Le tout sans même réussir à pondre une lettre commune de la coalition présidentielle – contrairement au NFP. Belle preuve d’unité, non ?
Les gros bonnets comme Édouard Philippe poussent pour une coalition des » forces républicaines » (tout le monde sauf LFI et le RN), mais c’est Bayrou qui jette un pavé dans la mare en déclarant que le prochain gouvernement ne doit pas être un jeu de partis, mais une » représentation des sensibilités du pays « . Traduction : foutons les partis dehors, et faisons un casting d’élite pour que les » vrais Français » (ceux qui regardent d’en bas) aient enfin confiance. Bref, on assiste à un vrai cirque, où chacun tire la couverture à soi, et si on en profitait pour s’organiser ?