Pendant ce temps, l’État brille par son absence, ou pire, par son mépris. Les promesses ? Du vent. Les secours ? Une blague. Résultat : des familles assoiffées et affamées, des hôpitaux débordés et une population qui se sent volontairement abandonnée.
Une gestion de crise scandaleuse
La logistique pour acheminer l’aide est un fiasco total. Alors qu’à Mayotte, les infrastructures sont déjà précaires, aucune anticipation, aucun plan d’urgence efficace n’a été déployé. Les autorités françaises n’ont rien appris des catastrophes précédentes. Ce « dernier kilomètre », essentiel pour sauver des vies, devient un labyrinthe bureaucratique et logistique où l’incompétence règne en maître.
Pendant ce temps, des « mesures économiques et sociales » sont annoncées, mais la population n’en voit pas la couleur. Les allègements fiscaux et aides aux entreprises touchées ? Alors que des gens sont en situation de Survie…. La réalité, c’est que les habitant·es de Mayotte crèvent d’inaction et d’inaudibilité, tandis que les autorités se félicitent de leurs » efforts « .

Une aide discriminatoire
Les Mahorais·es dénoncent une gestion d’aide teintée de discrimination. Les rapatriements ? Priorité à ceux·celles « venant de métropole », tandis que les locaux restent coincé·es dans un chaos sans fin. Les personnes sans papiers, elles, n’osent même pas demander de l’aide, de peur d’être expulsées. Ce traitement honteux laisse un goût amer : celui d’une population abandonnée parce qu’elle dérange.
Pire encore, ce sont les Comores, si souvent dénigrées par la France, qui se mobilisent. Des bateaux chargés de 250 tonnes de vivres et d’eau potable ont été envoyés pour secourir les Mahorais·es. Une solidarité qui expose l’incapacité criante de l’État français à gérer la crise.
Une tragédie minimisée
La gestion chaotique de cette catastrophe ne se limite pas à l’aide matérielle. Les Mahorais·es accusent l’État de minimiser volontairement le bilan humain pour éviter les scandales. Où sont les chiffres ? Où sont les réponses aux familles qui cherchent encore leurs proches disparus ? Ce silence, ces absences, ne font qu’alimenter la colère et la méfiance.
Pendant que Mayotte s’effondre, l’État préfère se voiler la face. La gestion du cyclone Chido est une humiliation nationale, un exemple criant de mépris pour un territoire déjà fragilisé. Les Mahorais·es méritent mieux que ça. Mais face à ce désastre, une chose est certaine : la solidarité entre les habitant·es, renforcée par l’aide des voisins comoriens, brille là où l’État a échoué.