Pourquoi les richesses et le patrimoine sont toujours plus concentrés ?
Malgré la baisse de la proportion de familles très riches, leur niveau de richesse s’est incroyablement accru. En une décennie, le nombre de riches a peut-être diminué, mais leur portefeuille s’est alourdi comme jamais. Le fameux 1 % le plus riche de la population française accapare désormais 12,7 % des revenus avant impôts, contre 7,7 % au début des années 1980. Ça c’est de la perf… Merci a tous les prolo toussa toussa!
Anne Brunner, directrice des études à l’Observatoire des inégalités, nous rappelle que les revenus du capital explosent tandis que les revenus du travail stagnent. Autrement dit, ceux qui vivent de la rente et de la finance – devinez qui ? – s’en mettent plein les poches. Et ce n’est pas tout : même parmi les riches, ce sont les salaires des 1 % les plus nantis qui augmentent le plus vite.
De combien a augmenté le patrimoine des plus riches ?
Côté patrimoine, c’est encore mieux. Les 500 plus grandes fortunes de France ont vu leur poids économique progresser de 844 % en 20 ans. En 2003, ces fortunés représentaient 124 milliards d’euros, et aujourd’hui, ils pèsent 1 170 milliards d’euros. Encore une croissance exponentielle pour ne pauvre riche surtaxés.

Comment le logement devient un des principaux marqueurs de la richesse ?
Être riche, c’est d’abord être propriétaire de son logement, mais pas n’importe lequel. Les riches disposent de 50 % de surface en plus par rapport aux autres ménages. Ah, le confort de vivre dans un palais pendant que d’autres s’entassent dans des cages à lapins ! Et les riches ne se contentent pas d’une seule propriété : ils possèdent souvent une résidence secondaire, des logements mis en location, voire un petit pied-à-terre pour les escapades a la campagne, histoire de faire chié aussi les paysans !
Où se concentre la richesse en France ?
La richesse aime la compagnie. Les plus aisés se regroupent dans certains arrondissements de la capitale et de l’Ouest parisien. Le 7e arrondissement de Paris est en tête, avec des niveaux de vie stratosphériques : il faut 12 400 euros par mois après impôts pour figurer parmi les 10 % les plus aisés. En comparaison, dans des communes comme Grigny ou La Courneuve, le seuil d’entrée dans les 10 % les plus aisés est de 2 200 euros par mois. L’écart est aussi large que le Grand Canyon.
Le rapport de l’Observatoire des inégalités met en lumière un fait simple et cinglant : Après trente de politique néolibérale on peut affirmer que le ruissellement est un mythe. Les richesses se concentrent de plus en plus entre les mains d’une élite minuscule, tandis que la majorité des Français lutte pour joindre les deux bouts. Et pendant ce temps, les plus riches continuent de profiter d’un système économique qui leur est taillé sur mesure.
Le capital nous fait la guerre, guerre au capital!