Terreur nocturne sur la ZAD : l’A69 imposée par la force et l’intimidation

Les choses deviennent vraiment crades dans le Tarn, et ça dépasse l’entendement. Loin d’être un simple affrontement sur un projet d’autoroute, c’est désormais une véritable guerre où tous les coups bas sont permis, et c’est les pro-autoroutes qui mènent la danse avec une violence inouïe. On n’est plus simplement en train de couper des arbres, on est en pleine guerre contre ceux qui osent défendre ce qu’il reste de notre environnement. Et cette guerre, elle a franchi un cap abominable ce dimanche.

Ça commence par une nuit qui sentait déjà le souffre. À minuit pile, les tronçonneuses se sont mises en route sous la protection rapprochée des gendarmes, coupant sans état d’âme des arbres multicentenaires, comme si la nature elle-même était l’ennemie à abattre. ” Ils ont pas attendu une seconde, à peine le 1er septembre arrivé que les abatteuses s’y sont mises, comme des charognards “, dénonce un membre du collectif La Voie est libre. C’est un massacre programmé, froid, méthodique, où la loi n’est plus qu’une couverture pour justifier l’injustifiable.

59 arbres en moins d’une nuit, c’est ça leur grand succès ? Pendant que les troncs tombaient, à quelques kilomètres de là, des opposants au projet d’autoroute vivaient l’une des pires nuits de leur vie. Quatre types cagoulés et décidés à en découdre se pointent au domicile d’Alexandra, une opposante au projet, mère d’un gamin de 4 ans. Pas un mot, pas une hésitation. Ils aspergent de l’essence partout, balancent des cocktails Molotov et tentent de foutre le feu à la maison. ” Mets le feu, mets le feu ! ” hurlait l’un d’eux. On aurait cru un film d’horreur, sauf que là, c’était bien réel.

” On s’est fait asperger d’essence et de lacrymos. Mon compagnon a couru après eux, mais ils sont revenus et ont mis le feu au portail, avant de balancer d’autres cocktails Molotov dans ma voiture “, raconte Alexandra, encore sous le choc. Sa plainte est déposée, mais quelle justice peut-elle espérer quand ce genre de violence est tolérée, voire encouragée par ceux qui veulent faire passer ce projet à tout prix ? On parle de tentative de meurtre ici, pas juste d’un petit coup de pression. Ces mecs sont prêts à tout, sans aucune limite, pour faire taire ceux qui s’opposent à leur autoroute de la honte.

Et que fait la préfecture pendant ce temps-là ? Elle se frotte les mains. Dans la foulée de ce carnage, la préfecture du Tarn se félicite des ” succès ” de la nuit. Les communiqués triomphalistes pleuvent : ” La très grosse majorité des arbres ont été abattus “. Bravo, quel exploit. Les vieux chênes, eux, n’ont pas eu droit à la même brutalité, ils ont été ” traités différemment ” : comprendre, on leur a coupé la tête avant de laisser les troncs pourrir sur place. Pendant ce temps, les écureuils crient, les oiseaux fuient, et les militants, eux, sont écrasés sous le poids de cette violence institutionnelle.

Sur les ZAD, c’est la désolation. À la Crem’Arbre, où des militants avaient passé des semaines perchés dans les cimes pour protéger les arbres, tout est à terre. ” Tous les arbres sont couchés “, déplore la ZAD. Et cette destruction, elle a été menée dans la nuit, à la hâte, pour éviter toute résistance. ” C’est hyper dangereux de faire ce type d’action de nuit “, s’indigne Geoffrey de La Voie est libre. ” Les bûcherons sont arrivés à minuit et demi, grenades lacrymogènes en prime pour ouvrir la route aux engins. ” C’est un scandale sans nom.

Et pendant que cette boucherie se déroulait, les élus locaux jouent les indignés de service. Sébastien Vincini, président du conseil départemental de Haute-Garonne, condamne ” fermement tous ces actes de violence “. Mais condamner, c’est bien joli, encore faut-il agir pour stopper cette folie. Parce qu’en attendant, les arbres tombent et les militants se font tabasser. La présidente de région, Carole Delga, en faveur de l’autoroute, préfère garder le silence. Pas de commentaire, rien. Le business avant tout, n’est-ce pas ? Voilà a quoi ressemble la gauche que voudrait voire Macron a Matignon ! Des sales traîtres !

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que cette violence n’est pas un dérapage, ce n’est pas un accident. C’est un choix délibéré. Ceux qui veulent l’A69 savent que leur projet est détesté, ils savent que les opposants sont prêts à tout pour défendre la nature, alors ils répondent par la terreur. Ils rasent les arbres en pleine nuit, ils envoient des commandos pour foutre le feu chez des familles, et ils se planquent derrière des communiqués officiels pour justifier leur sale boulot.

La situation est en train de virer au cauchemar pour les militants, et la répression ne fait que s’intensifier. Depuis vendredi, 17 personnes ont été interpellées. Un militant a même chuté de 8 mètres lors d’une intervention des gendarmes. Ça aurait pu être bien pire, mais pour les autorités, ça ne semble être qu’un dommage collatéral. ” C’est la guerre, pure et simple “, souffle un militant sur le terrain.

Combien de vies doivent être mises en danger pour une autoroute qui ne profitera qu’à quelques-uns ? Combien d’arbres doivent encore tomber avant qu’on comprenne que ce projet est une aberration, une attaque en règle contre la nature et ceux qui la défendent ? Les militants sont au bout du rouleau, mais ils ne comptent pas lâcher. Parce qu’ils savent que s’ils reculent, c’est la porte ouverte à toutes les violences, à tous les abus. Et ça, ils ne peuvent pas l’accepter.

Ce qui est en train de se jouer ici, c’est bien plus qu’une simple bataille pour ou contre une autoroute. C’est un combat pour la justice, pour le respect de la nature et des droits humains. Un combat contre un système qui ne recule devant rien pour imposer ses projets, même les plus destructeurs. Et face à cette brutalité, il n’y a qu’une seule réponse possible : résister, coûte que coûte.

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