Trois mois de flirt avec Marine avant de se faire plaquer: Barnier se victimise en direct à la TV

Michel Barnier, ce cher Premier ministre parachuté à Matignon il y a trois mois, s’est offert un grand moment de télé hier soir aux  » 20 heures  » de TF1 et France 2. Objectif : éviter la censure sur son projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Mais franchement, à quoi bon ?

En trois mois, Barnier n’a rien fait d’autre que de jouer les entremetteurs entre une droite extrême et une extrême droite bien trop fière de ses coups de pression. Entre deux soupirs d’autosatisfaction, Barnier a martelé qu’il avait tendu la main à tout le monde, même (surtout ?) au Rassemblement national. Mais attention, il ne  » négocie pas « , il  » écoute « . Traduction : il a laissé Marine Le Pen mener la danse, jusqu’à ce qu’elle lui claque la porte au nez en réclamant l’impossible. Mais au moins, il aura essayé, nous dit-il. Pour un flirt avec toi je ferai n’importe quoi….

Des menaces fiscales et du baratin

Pour effrayer les députés avant le vote de censure, Barnier agite le spectre d’une hausse d’impôts pour 18 millions de Français si son budget tombe. Une tactique grossière : faire croire que tout s’écroulera sans lui, comme si le sort de la nation reposait sur ce texte  » perfectible  » bricolé à la va-vite. Il est même allé jusqu’à invoquer les spreads et les taux d’intérêt, histoire de jouer à l’économiste inquiet. Mais qui croit encore à ces arguments éculés pour terroriser le bon peuple ?

La grande victimisation

Barnier n’a pas pu s’empêcher de se poser en martyr de la République. Les socialistes l’auraient rejeté avant même qu’il ouvre la bouche. C’est vrai qu’il est étonnant de ne pas voir le PS suivre un gouvernement de droite extrême…

Pauvre Michel, incompris et isolé dans son bureau de Matignon. Pourtant, il oublie de préciser que ses  » avancées  » sur le budget ne font que des miettes pour amadouer la droite extrême, sans jamais répondre aux vrais besoins des Français·es.

Entre deux tentatives de sauver son poste, Barnier affirme qu’il n’a pas envie de rester s’il est censuré.  » Si je tombe, je ne reviendrai pas comme si de rien n’était « , dit-il. Mais qui y croit ? Tout dans son discours montre qu’il espère désespérément être recasé, quitte à jouer les serviteurs zélés d’un président qui l’a placé là pour gérer une crise qu’il n’a jamais maîtrisée.

Un naufrage prévisible

En résumé, Michel Barnier a passé trois mois à surfer sur le néant, tentant d’acheter la paix avec une extrême droite qui joue double jeu et une droite qui n’a plus d’âme. Loin de réconcilier quoi que ce soit, il a montré que son gouvernement n’était qu’un assemblage de bric et de broc, incapable de proposer une vraie vision pour le pays. Alors, qu’il tombe ou pas demain, une chose est sûre : personne ne le regrettera.

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