Pas étonnant que cette hypothèse fasse hurler les insoumis et laisse un goût amer à tou·te·s celles et ceux qui se battent pour une vraie politique sociale. L’idée de Cazeneuve à Matignon, c’est une claque en pleine face pour la gauche. Toutefois, d’après Le Monde, lors d’une réunion du groupe socialiste, le sujet a été abordé, et certain·e·s n’auraient ” pas d’opposition de principe “. Mais Cazeneuve, comme Hollande, c’est pas juste une vieille casserole, c’est la trahison personnifiée de la social-démocratie. Rappelle-toi, c’est lui qui a maté les manifs dans le sang et laissé crever les luttes.
Pourtant, des voix comme celle d’Antoine Léaument de LFI s’élèvent : ” Le NFP n’est pas là pour accompagner Macron, mais pour en finir avec sa politique ! ” Eh oui, si les castors sont sortis de leurs tanières, c’est pas pour servir la soupe à Macron et ses réformes anti-sociales ! M’est d’avis qu’ils auraient mieux fait de balancer leurs bulletins à la poubelle et de battre massivement le pavé ! Car c’est là que la vraie lutte se joue, pas dans les bureaux feutrés où les “socialos” se vendent au plus offrant.
Faure et son clan essayent de faire passer ça sous le tapis, en disant qu’il n’y a pas eu de consultation interne et que seuls ” deux ou trois ” députés seraient en faveur de Cazeneuve. On y croit moyen. Le vrai problème, c’est que cette gauche, ou plutôt, ce libéralisme mou, celui du hollandisme, a tout fait pour flinguer la confiance des travailleur·euse·s en la politique, laissant le champ libre à l’extrême droite pour ramasser les miettes du mécontentement populaire.
Ce coup de Cazeneuve, c’est juste une tentative de plus de Macron pour diviser le Nouveau Front Populaire et anéantir la renaissance de la social-démocratie. Mais faut qu’ils fassent gaffe, ces socio-traîtres, parce qu’à force de nous prendre pour des cons, ils finiront par perdre tout ce qui leur reste de crédibilité. Le peuple de gauche, celui qui se bat encore pour un vrai changement, doit piger que même si le NFP arrive au pouvoir, la seule issue, c’est la rue, pas les promesses de ces politicards qui nous trahiront encore et toujours.
En fait, c’est simple : Cazeneuve, c’est l’incarnation du pire. La gauche qui se couche, qui pactise avec les puissants, et qui sacrifie les siens sans vergogne. Mais cette fois, c’est fini les conneries. Si les dirigeant·e·s de gauche ne sont pas foutu·e·s de tenir leurs promesses, on doit,Socdems, cocos et libertaires, unis, les tenir pour eux. Face aux menaces de la peste brune et du neo-liberallisme débridé, le seul chemin qui existe, c’est celui de l’action directe et de la grève générale. Parce qu’on sait bien que ce n’est pas dans les bureaux de Matignon que l’avenir se joue, mais dans la rue, avec celleux qui ne lâchent rien. Seule une pression massive et populaire sur la bourgeoisie, réenclenchant une dynamique de victoire sociale dans une perspective révolutionnaire, mettra à bas le libéralisme agonisant !