Avant de sombrer dans cette folie collective, souvenons-nous des paroles amères de ceux qui, dans les tranchées de 14-18, chantaient la révolte avec La Chanson de Craonne :
« » Ceux qu’ont l’pognon, c’est pour eux qu’on crève « .. »
Aujourd’hui comme hier, ce n’est pas pour la liberté ou la sécurité qu’il nous prépare au combat, mais pour les intérêts de quelques-uns et surtout pour qu’on se mette pas trop a penser à leur reprendre ce qu’ils nous doivent. Les puissants qui gouvernent depuis leurs tours de verre n’auront jamais à subir la boue, les obus, ni les séparations déchirantes. Eux ne se battront pas. Leur guerre, c’est la nôtre. Leur profit, c’est notre sang. Et leur paix sera notre guerre car peuples qui s’entretu ne pense pas Révolution !
« Adieu la vie, adieu l’amour » : un continent piégé par la militarisation
Des brochures suédoises sur « comment survivre à une guerre » aux appels de l’OTAN à préparer les entreprises à un scénario de conflit, tout pousse à penser que l’Europe glisse vers une nouvelle tragédie. L’Estonie fortifie ses frontières, tandis que la France réoriente son armée vers l’est de l’Europe, abandonnant tout espoir de dialogue. Les gouvernements investissent dans des armes, des bases, des murs, pendant que les hôpitaux manquent de lits, que les écoles tombent en ruine, et que les travailleurs s’épuisent pour des salaires qui ne suffisent plus.
On nous dit que c’est pour nous protéger. Mais protéger qui ? Certainement pas les ouvriers, les infirmières, les enseignants. Ce ne sont pas eux qui spéculent sur les contrats d’armement ni qui bâtissent des fortunes sur la destruction. Le véritable ennemi n’est pas à l’extérieur de nos frontières, mais à l’intérieur de nos systèmes.
Les préparatifs militaires ne nous protègent pas. Ils nous exposent. Chaque bunker construit, chaque missile acheté, c’est un pas de plus vers l’irréparable. La paix ne se bâtit pas sur la peur et la suspicion. Elle se construit sur la coopération, la justice, et le refus collectif de céder à la haine
» si vous voulez faire la guerre
Payez-la de votre peau. » la guerre des riches, la mort des pauvres Quand le conflit éclate, ce ne sont pas les actionnaires des industries d’armement qui montent au front. Ce sont les travailleurs : Ceux qui ont à peine de quoi remplir leur frigo! Ceux qui rêvent d’un avenir meilleur pour leurs enfants! Ceux qui n’ont rien à gagner mais tout à perdre.
Et pourtant, ils nous demandent de mourir pour défendre un système qui nous écrase. Souvenons-nous des paroles de Craonne. Ne laissons pas l’histoire se répéter. Ne soyons pas les soldats d’une guerre qui n’est pas la nôtre.
« Si la guerre a besoin des banques, c’est d’abord les banques qui ont besoin de la guerre » : la seule lutte qui vaille, la lutte des classes !
Face à cette escalade, il est temps de rappeler une vérité trop souvent oubliée : notre véritable ennemi, ce n’est pas notre voisin, mais notre patron. Ce ne sont pas les travailleurs allemands, suédois, russes ou ukrainiens qui menacent nos vies, mais ceux qui exploitent nos forces et nous divisent pour mieux régner.
La seule guerre légitime est la guerre de classe. Refusons de nous entre-tuer pour préserver les privilèges d’une élite. Réclamons :
La démilitarisation immédiate de nos sociétés.
La réallocation des budgets militaires vers la santé, l’éducation, et l’écologie.
La solidarité internationale entre travailleurs.
Nous ne devons pas être les instruments de cette folie. Les armes qu’on nous demande de porter ne servent pas à défendre nos familles, mais à défendre les profits de ceux qui dirigent ce monde.
Le moment est venu de dire non. Non à leurs guerres. Non à leurs profits. Oui à la paix, à la solidarité, à la fraternité entre peuples. Reprenons le flambeau des mutins de 1917, qui avaient compris que leur lutte n’était pas contre des étrangers, mais contre un système qui les broyait.
Nous avons plus en commun avec un travailleur russe ou ukrainien qu’avec un industriel ou un banquier de notre propre pays. Leur intérêt n’est pas le nôtre. Quand ils nous appellent à la guerre, rappelons-leur qu’ils ne représentent pas le peuple. Le peuple veut la paix, la dignité et la justice. La paix n’est pas un idéal. Elle est une nécessité. Et elle commence par notre refus collectif de mourir pour leurs profits!