Mobilisation de la CGT en septembre ? Attention, ne ratez pas la dernière chance avant la trêve hivernale !

Sophie Binet l’a annoncé ce dimanche : la CGT prépare une rentrée offensive pour “fin septembre, début octobre”. Alors oui, c’est bien de vouloir repartir au front, mais soyons réalistes, ça arrive bien tard.

Sophie Binet, la patronne de la CGT, a enfin sorti de sa manche une promesse de mobilisation pour “fin septembre, début octobre”. Elle l’a annoncé fièrement ce dimanche : “La CGT construira une mobilisation à la rentrée avec toutes celles et ceux qui le souhaitent.” Mais franchement, ça sent l’annonce qui arrive un peu tard, non ? Pendant que Macron se la coulait douce avec sa “trêve olympique”. Binet le sait bien, elle l’a même dénoncé : “Le président a décrété la trêve olympique par une forme de volonté royale, mais il n’y a pas eu de trêve dans la casse sociale.” Et pendant ce temps-là, la CGT semblait roupiller au lieu de taper du poing sur la table.

Alors oui, une “rentrée offensive” est en préparation, avec des thèmes qui ne sont pas nouveaux : l’abrogation de la réforme des retraites, les salaires, la réindustrialisation, l’égalité entre les sexes… Ok, tout ça c’est bien joli, mais est-ce que c’est vraiment suffisant ? On a l’impression que la CGT arrive un peu en retard à la fête, avec des revendications qui, bien que légitimes, ne cassent pas trois pattes à un canard.

Ce qu’il manque, c’est une vraie rupture radicale. Binet parle de “rentrée offensive”, mais elle se contente de nous balancer des vieux slogans qui ont déjà montré leurs limites. La vraie question que doivent se poser les travailleurs et travailleuses, c’est : où sont les vraies réformes, celles qui vont vraiment secouer tout ça ? Par exemple, pourquoi pas réclamer la reprise en main par les travailleurs de la Sécurité sociale ? Ça, ça aurait de la gueule ! Imaginez un mouvement où on exige que les caisses soient contrôlées par les travailleurs eux-mêmes, histoire de garantir de vrais droits sociaux et une gestion transparente, loin des grattages de budget et de l’austérité. Pour une retraite a 60 ans, une vraie assurance chômage, et une vraie politique de santé publique. Pourquoi Binet n’en pipe pas un mot ?

Les grévistes de 1936, eux, n’ont pas attendu que ça tombe du ciel. Ils ont foutu un beau bordel, occupé les usines, et forcé le patronat à céder sous la pression populaire. C’est grâce à eux qu’on a eu les congés payés, la semaine de 40 heures, et une dynamique sociale totalement nouvelle. Et ça ne s’est pas fait en tapant juste sur des clous déjà rouillés. Aujourd’hui, on a besoin de ce même esprit de révolte, pas de demi-mesures.

Sophie Binet, malgré son appel à la mobilisation, semble hésiter : “Je ne suis pas sûre que tous les syndicats y soient, mais ce n’est pas un drame”, dit-elle. On est d’accord mais ça pue l’excuse a plein nez pour un mouvement purement symbolique, sasn vision claire d’une vraie révolution sociale. Pourtant ce n’est pas avec des slogans éculés qu’on va faire trembler les patrons et changer la donne.

Elle a beau nous sortir que “sur nos luttes, nous n’avons aucun interlocuteur, ce sont les pleins pouvoirs patronaux !”, ce n’est pas une excuse pour rester sur le banc de touche. Faut se sortir les doigts du nez ! Il est grand temps que la CGT et le reste du mouvement ouvrier prennent vraiment les choses en main, avec des revendications béton qui tapent à la racine des problèmes : la répartition des richesses, le contrôle des travailleurs sur les boîtes et sur les services publics, et la fin de cette foutue austérité.

Alors oui, faut se mobiliser, faut faire du bruit. Mais faut aussi savoir pourquoi on le fait et viser haut. La CGT, si elle veut vraiment redonner du poil de la bête au mouvement ouvrier, doit être prête à jouer dans la cour des grands et à taper là où ça fait mal!

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